Nouvelles images contre force de l’habitude
Mai. 2012Médecin de famille
Prévention du tabagisme. La deuxième série des mises en garde combinées est utilisée sur les produits du tabac depuis le 1er janvier 2012.
La psychologie cognitive nous enseigne que les images et la nouveauté retiennent davantage l’attention que les écrits et l’habitude. C’est pourquoi les textes d’avertissement apposés sur les produits du tabac doivent être accompagnés, depuis 2010, d’illustrations et du numéro de la ligne stop-tabac sur chaque paquet (0848 000 181). Trois séries de 14 illustrations seront imprimées en alternance tous les deux ans afin que l’attention des consommateurs ne se relâche pas. La deuxième série des «mises en garde combinées» est applicable depuis janvier 2012. Une nouvelle fois, il s’agit d’illustrations et de messages écrits portant sur les thèmes de la dépendance, des décès prématurés, de la protection des enfants et des fœtus et du soutien pour arrêter de fumer. Les mises en garde doivent couvrir au moins 35% du recto et 50% du verso des paquets. L’objectif est de mieux informer les fumeurs sur les risques du tabagisme et de les motiver à arrêter. Il s’agit également d’encourager les non-fumeurs à ne pas commencer à fumer.
Echo favorable
L’impact des mises en garde est analysé depuis 2006 dans le cadre du Monitorage sur le tabagisme en Suisse. Le rapport ad hoc, publié en octobre 2011, a montré que 61% de la population suisse juge les mises en garde illustrées comme «bien», voire «très bien». Dès 2009, c’est-à-dire avant l’introduction obligatoire des mises en garde illustrées, la moitié des personnes interrogées indiquait déjà avoir vu ces images au moins une fois. L’introduction obligatoire des illustrations en janvier 2010 a fait passer cette proportion à 76%. Toutefois, ni les fumeurs ni les non-fumeurs n’estiment que les illustrations peuvent inciter à arrêter de fumer. Néanmoins, la majorité des personnes interrogées pense qu’elles confortent les non-fumeurs dans leur volonté de ne pas commencer. Avec l’introduction de la mention obligatoire de la ligne stop-tabac en 2010, la proportion de personnes la connaissant est passée de 34% en 2006 à 47% en 2010. Avant 2010, cette mention n’était apposée que sur 1 paquet sur 14.
Contact
Michael Anderegg, Unité de direction Protection des consommateurs, michael.anderegg@bag.admin.ch